#1 20-09-2019 10:49

vivaldi21
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Once Upon A Time

Je viens de terminer (pas en BD) l'intégralité de "Once Upon A Time", soit 156 épisodes sur 7 saisons (ce qui m'a pris quelques semaines !)

Le pitch (très très résumé): Storybrooke est une petite ville du Maine dont tous les habitants sont issus de divers contes de fées suite à une malédiction. Mais ils ne le savent pas et ont une vie "moderne" standard et naïvement bienheureuse (Blanche Neige est institutrice, le Chaperon rouge serveuse de restaurant, la méchante Reine maire de la ville, etc ...) . Emma Swan, une jeune femme à priori "normale", arrive à Storybrooke et se rend compte petit à petit que quelque chose ne va pas. Problème: comment lever la malédiction pour rendre à chacun sa vraie personnalité et son vrai bonheur ? Ah ah ..

La série est constamment construite sur un parallèle entre ce qu'est tel ou tel personnage aujourd'hui (à Storybrooke)  et ce qu'il était dans son passé merveilleux, l'un faisant écho à l'autre, et le passé expliquant le présent. Elle développe ainsi petit à petit, à coups de flashbacks, la vie (et le conte) de plusieurs dizaines de personnages, sur une vingtaine de lieux différents.
Noter qu'on va bien au-delà des contes de fées (Perrault, Grimm et consorts), puisqu'on rencontrera aussi bien le Capitaine Crochet, Peter Pan, Frankenstein, Aladin, Robin des Bois, Camelot, etc etc, ils y sont tous, certains sur quelques épisodes, d'autres sur les 7 saisons.
Au début, il peut sembler compliqué de s'y retrouver, mais il faut se laisser porter. Ce n'est vraiment pas grave si on manque un détail, d'autant qu'on parcourt des mondes merveilleux où la logique est secondaire.

Le problème de départ (= lever le sort qui pèse sur la ville) est résolu en une saison et demi, et à la limite, on pourrait s'arrêter là. Mais c'est bien connu, tant qu'une série marche, il faut continuer ! Et donc, chaque fois que nos héros sont enfin tranquilles et appelés à une vie heureuse, il se présente un nouveau problème (un nouveau sort, un nouveau méchant), qui est développé sur 11 épisodes (donc, il y a 2 "sous-histoires" relativement autonomes par saison). Ce qui permet d'aprofondir en passant chaque personnage principal et de le faire évoluer dans sa vie personnelle. Les scénaristes ont fait un gros effort d'ailleurs, tout se tient, et un événement qui se passe dans un saison pourra recevoir une explication ou une suite plusieurs saisons après.
(Note perso: l'histoire la plus faible est pour moi celle de Peter Pan, qui couvre les 11 premiers épisodes de la saison 3, mais chacun ses goûts).

On pourra sourire à la systématicité du procédé, voire le trouver un peu lassant: on découvre un nouveau méchant, il a jeté un sort, on se prend la tête à savoir comment le contrer, on lance un contre-sort, ça marche ou pas, le méchant réagit, on essaie autrement … et au final, en 11 épisodes, on en arrive à bout … Et c'est reparti … Ne vous attendez pas à d'énormes surprises, c'est toujours comme ça.

Ce schéma narratif de "sous histoires" se poursuit donc de la moitié de la saison 2 jusqu'à la fin de la saison 5.

La saison 6 est moins typée "sous-histoires" et plus recentrée sur Storybrooke et sur les relations des personnages principaux entre eux (mais on garde le principe des allers-retours avec des mondes merveilleux). Car en 5 saisons, chacun a évolué, certains vers le bien, d'autres vers le mal, et il se pose naturellement la grande question "philosophique" qui parcours toute la série, à savoir qui, du bien ou du mal, va enfin gagner la partie. Non seulement au point de vue global, mais aussi pour chaque personnage, car chacun  a sa part d'ambivalence et certains sont en lutte permanente pour savoir de quel côté ils vont tomber (même la douce Blanche-Neige a parfois des envies de meurtre !). Mais ça reste bon enfant, et  loin de la noirceur de Star Wars (pour prendre un comparatif où s'affrontent aussi coté obscur et côté lumineux de chacun).

J'oserais dire que la série reste même trop "bon enfant". Les méchants ne sont pas si méchants que ça, et à force, on comprend vite qu'ils ne gagneront pas. De plus, il y a une apologie qui peut devenir lassante du "true love" (car seul un baiser de véritable amour peut briser un sort puissant, notamment d'endormissement), ainsi que de la famille (recours ultime en cas de difficultés). Si on voulait en faire une analyse politique, ce serait de dire que c'est une série plus républicaine que démocrate !

A la fin de la saison 6, l'affaire est bouclée chacun a trouvé sa place définitive, les couples sont définitivement formés (car bien sûr il y a plusieurs histoires d'amour en construction), tout le monde est content.

Et pourtant il y a une saison 7 ! Elle est un peu particulière, car certains acteurs clés avaient quitté la série à la fin de la saison 6. C'est donc différent … tout en étant similaire !
Nous sommes à Seattle, on y retrouve 4-5 personnages-clés de la série, mais dans des rôles différents (ainsi, l'ex reine-maire de Stoorybrooke est désormais gérante d'un bar), et on se demande bien ce qu'ils font là ! On apprendra vite qu'ils ont (encore) été victimes d'un sort, qu'ils n'ont plus de souvenirs de leur passé des 6 saisons, et qu'il va s'agir de remettre de l'ordre dans tout ça ! De nouveaux rôles principaux apparaissent, et des "anciens" viennent de temps en temps faire une petite apparition, histoire de lier le tout. Bien sûr, la série continue d'être construite sur des flashbacks avec des mondes merveilleux. Jusqu'à la conclusion "finale de chez finale", qui arrive à englober les 7 saisons et est donc supérieure à la conclusion de la saison 6.

Visuellement, la série est très belle et très colorée, avec des châteaux, des forêts magiques, des villages médiévaux, des îles enchantées,  fées, dragons, etc... (sans atteindre dans les trucages le niveau de perfection d'un GOT).

Les acteurs/actrices sont pour la plupart très agréables à voir, et bon (réflexion de mec),  quasiment toutes les actrices sont vraiment canon. Les casteurs se sont fait plaisir !

Parmi ceux/celles à remarquer, l'héroïne principale Jennifer Morrison (révélée dans Dr House), mon coup de cour pour Emilie de Ravin (révélée par Lost), et surtout l'immense Robert Carlyle, qui fait une composition étonnante dans le rôle complexe du méchant absolu ("the Dark One") amoureux de Belle (référence à La Belle et la Bête of course, la plus belle histoire d'amour de la série). 
 
Voilà. A voir si vous aimez vous faire emporter par de belles histoires et du merveilleux. Malgré sa complexité apparente, du fait du nombre de personnages et de lieux, la série n'est pas prise de tête et se laisse agréablement regarder. Après, mieux vaut se faire les 156 épisodes de suite ou presque, pour ne pas oublier ce qui s'est passé la saison d'avant.
Son principal défaut: la répétitivité, comme indiqué plus haut. Disons que si les deux premières saisons vous plaisent, vous pouvez continuer. Sinon, vous pouvez arrêter, ce sera toujours le même principe.

N'existe pas en BD français, se tourner vers l'intégrale UK avec stfr, autour de 55€.

Il existe un Wiki super détaillé, apparemment 1915 pages ! Une entrée ici

https://onceuponatime.fandom.com/fr/wik … %89pisodes

Ouf ! A votre disposition pour toute précision !

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#2 20-09-2019 15:19

laures2000
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Re : Once Upon A Time

Woaw belle et longue critique...
Mais j'avoue que j'ai jamais osé demarrer cette série car elle me paraît trop orienté teenagers et un peu trop  « gentille » (style vampire diaries, charmed et tous ce genre de séries).

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